Lac Titicaca et Isla del Sol

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Déjà en août ! Les souvenirs de l’Inka Trail pleins la tête, nous partons pour le Lac Titicaca, le plus grand lac d’altitude (3808 mètres) à la frontière entre le Pérou et la Bolivie et plus précisément sur l’Isla del Sol. Premiers pas dans ce pays enclavé d’Amérique du Sud, paradoxalement pauvre malgré un sol parmi les plus riches du continent…

De Puno au Pérou à Copacabana en Bolivie

Après les au-revoir à Camille et Alexandre, nous nous rendons au terminal de bus de Cuzco afin de prendre le premier bus vers Puno. Il y a environ 8 heures de route et nous verrons une fois arrivés s’il y a possibilité de repartir pour Copacabana ou si l’on passe la nuit sur place. En effet, nous avons décidé de ne pas aller sur les îles flottantes – ou Uros, des îles artificielles construites en lianes et qui flottent sur le lac Titicaca côté péruvien – car, bien que ce doit être très joli, nous sommes en recherche d’authenticité, un peu comme notre expérience dans la jungle amazonienne. Aujourd’hui il n’y a plus d’habitant sur ces îles qui ne sont qu’une mise en scène pour touristes. Un peu « too much » pour nous ! On a tout de même envie de passer quelques jours sur une île au milieu du lac et on s’oriente plutôt vers l’Isla del Sol côté bolivien, qui offre aussi des possibilités de randonner seuls dans un cadre magnifique. l’Isla del Sol est aussi le lieu légendaire de la naissance du soleil dans la mythologie inca.

On dort finalement à Puno car le poste frontière sur la route de Copacabana est fermé la nuit. Le lendemain matin, dès 7h30 on est dans le bus. Le passage de frontière se passe sans encombre à Yunguyo. On change toutes nos soles restantes en bolivianos. C’est à pied que l’on franchit l’arche qui sépare les deux pays et un drapeau bolivien nous accueille, avant de remonter dans le bus.

Bienvenue en Bolivie ! 8 km plus tard, nous sommes à Copacabana. C’est la semaine des fiestas, les prix sont élevés et les touristes nombreux. On ne s’attarde pas et après une trucha rapide sur le bord de mer, on prend le bateau de 13h30 pour l’Isla del Sol.

L’Isla del Sol et les pizzas

Le trajet en bateau secoue bien moins que les Galapagos ! A travers le hublot on aperçoit de temps en temps les pics de la Cordillère et évidemment le Lac Titicaca scintillant dans toute sa splendeur. A l’arrivée, après s’être acquittés de la taxe pour la communauté Yumani, on prend les escaliers, chargés comme des mules, mais accueillis par des statues incas. On sent les 4000 mètres sur cette pente ardue et après 30 minutes de dur labeur, nous voilà à l’auberge.

Sur l’Isla del Sol, il n’y a pas d’eau courante et le plus souvent pas d’électricité non plus. Le gaz et l’eau sont transportés à dos d’homme ou de mule. Les toilettes sont manuelles et pour la douche, il faudra s’abstenir durant le séjour.

Dans l’après-midi, on se balade un peu dans les ruelles. On se retrouve par hasard dans un petit terrain fermé où les hommes et les femmes sont disposés étrangement, à l’occasion d’une fête traditionnelle. Il y a aura des danses et à boire nous dit-on, mais on ne restera pas assez longtemps pour savoir.

On continue à grimper des escaliers jusqu’à un mirador afin d’assister au soleil couchant derrière la montagne Cerro Chequesani qui domine la Bahia Kona (la baie). Du mirador on a une vue sur la partie Sud de l’Isla del Sol.

Le lever et le coucher du soleil sont ici des événements majeurs, rendus encore plus beau par l’air clair, les montagnes et les reflets sur le Lac Titicaca ! Admirez !

Il est 18h30 lorsqu’on s’attable au restaurant Las Velas (les bougies) où le propriétaire nous avait conseillé plus tôt d’aller chercher nos lampes frontales pour le retour.

En effet il n’y a pas d’électricité dans le restaurant et le chemin du retour entre les eucalyptus n’est pas évident sans lumière.

La pizza que nous commandons – le nombre de pizzerias sur l’Isla del Sol est comparable à celui d’une ville italienne – est composée d’ingrédients frais et bio, préparés sur le moment même. Un tel argument fait mouche auprès de la diététicienne.

D’ailleurs, il faudra plus d’une heure pour être servis, mais nous avions été prévenus à l’avance ! Heureusement, on n’est pas déçu : la pizza est excellente !

Randonnée sur l’Isla del Sol

Après un petit déjeuner avec vue sur le lac Titicaca, l’Isla de la Luna et les glaciers, on part pour une randonnée vers la partie Nord de l’île. Il faut environ 3 heures de marche pour atteindre les ruines incas de Chincana en suivant la route des montagnes.

Les vues sur le lac Titicaca, les petites îles autour et les montagnes au loin sont vraiment magnifiques. L’air est vraiment pur et frais et on a du mal à imaginer que ce n’est pas la mer autour de nous, mais seulement un lac presque deux fois plus grand que l’île Maurice !

Les ruines sont assez grandes et après y avoir erré, on aperçoit un petit ponton au bas, qui invite à déjeuner. On finit le trajet aller par une dernière montée au mirador. Pour le retour, Chloé veut prendre la route de la côte. La route est difficile et mal indiquée, ça monte, ça descend. On met beaucoup plus de temps pour revenir à Yumani avec en apothéose, une petite grimpette de colline qui n’en finit pas. On traverse absolument tous les villages de la côte (notamment Cha’lla et Cha’llapampa), finalement vraiment très sympathiques, mais bien fatigant ! Bon, on est quand même là pour ça, non ?

Comme on est affamé et qu’on sait que le temps de service est long ici, on s’attable à l’ouverture des restaurants et on commande, devinez quoi ? Une pizza familiale ! Je me risque à goûter un verre de vin bolivien qui malheureusement pique un peu. En rentrant, on n’oublie pas de mettre le réveil assez tôt afin de vivre le lever de soleil sur le Lac Titicaca.

Il est déjà temps de quitter l’Isla del Sol. On prend le bateau de 10h30 qui mettra une heure et demie pour rejoindre Copacabana. De là un bus part à 13h pour la plus haute capitale du monde à plus de 4000 mètres.

Je me souviens encore d’une question posée il y a vingt ans : « Varsha, quelle est la capitale de la Bolivie? » – « La Paz ! » me répond-elle du tac au tac du haut de ses cinq ans…

Prochain Article : La Paz – Trek Condoriri et Huayna Potosi

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