Au large de Puerto Montt, à quelques encablures, se trouve l’île de Chiloé et ses villes principales Ancud et Castro. Immersion dans la culture chilote, notamment grâce à quelques jours passés dans un palafito.
Ancud, son auberge, sa cuisine
De Puerto Montt où nous avons laissé Felipe, un bus effectue la traversée jusqu’à Ancud au Nord de Chiloé. La panaméricaine se termine sur l’île et bus et passagers empruntent un bac afin de rejoindre l’autre rive. Nous sommes toujours dans une région très pluvieuse et Chiloé n’échappe pas à la règle. Une petite pluie fine toute droite venue du Pacifique nous accueille à Ancud.
L’auberge de jeunesse que nous avons réservée est juste en face du terminal de bus. Une chance compte tenu du temps. C’est Claudio, propriétaire de l’auberge 13 Lunas qui nous reçoit. L’auberge tient son nom du calendrier maya qui, divisé en treize lunes nouvelles, donc 13 mois de 28 jours, leur servait notamment pour l’agriculture.
Claudio nous raconte son parcours depuis deux ans et les améliorations progressives apportées à son hôtel.
Comme de nombreuses habitations ici, tout est en bois. On y trouve des chambres matrimoniale, doble ou des dormitorio, un grand espace commun, une cuisine, une terrasse, et même un énorme grill pour une parillada géante.
Mais pour le moment, nous voulons goûter la spécialité locale : le curanto. Je laisse la diététicienne vous expliquer ce que c’est, car la composition a dû lui faire plaisir…
On en profite aussi pour se balader un peu dans les ruelles, mais j’avoue que la pluie froide nous a fait rentrer bien vite. On en profite pour écrire nos articles. Le lendemain, après un petit déjeuner copieux, on se met en route pour la capitale et la ville la plus importante de Chiloé, Castro.
Allons habiter dans un palafito à Chiloé !
Niché sur la côte est, à mi-chemin entre le Nord et le Sud, la ville de Castro frappe d’abord par ses nombreux palafitos, des maisons en bois construites sur pilotis, un peu à l’écart du centre, qui font tout le charme de la ville. Nous décidons de loger dans un de ces palafitos au bord de l’eau. Une multitude d’oiseaux blanc et noir partage le quotidien des habitants.
On explore un peu plus la ville. De nombreuses églises sont construites sur cette île, et nous retenons celle qui trône sur la place principale, superbement illuminée la nuit. Les couleurs sont assez inhabituelles pour des églises. Celles du continent sont nettement plus sobres.
Nous faisons la connaissance de Pascal et Konny, d’Allemagne. Ils parlent très bien espagnol et c’est donc dans cette langue que nous conversons. Tant mieux, car après plusieurs mois en Amérique du Sud, je n’ai plus un mot d’allemand qui me vienne immédiatement à l’esprit. Le soir, nous partageons la cuisine avec eux. On a envie de se faire une soupe géante de légumes accompagnée de pebre maison. Un délice après la dose de protéines du curanto de la veille.
Le Parc National Chiloé
L’île de Chiloé abrite également un Parc National et nous choisissons bien le jour de la visite en fonction de la météo pour profiter au maximum de la forêt et de sa faune. A une heure et demie de bus de Castro, le Parc est composé de trois courts sentiers. Nous empruntons d’abord celui qui mène au cœur de la forêt de Tepual, dense et humide, poursuivons par celui qui mène à un mirador dominant la forêt et terminons par celui de la plage, sur la côte ouest. 
Le sentier de la côte mène à des étangs et des marécages au bord de l’océan.
Nous observons longuement des oiseaux charognards qui se disputent une otarie échouée. Au loin, des vaches et des chevaux se repaissent tranquillement. Des vaches sur la plage, on n’avait encore jamais vu! 
Nous quittons Chiloé, île bien mignonne malgré la pluie qui nous a collés aux baskets. On quitte temporairement le Chili, direction San Carlos de Bariloche, sur la bordure Nord de la Patagonie argentine !
C’est rafraichissant d’avoir des news de l’autre bout du monde! Par contre, la météo a l’air un peu plus rude (frais et humide) sur Chiloe, non? En tout cas, merci de nous faire decouvrir ces jolis coins du monde.
Pour le repas tres bien présenté par Chloé, ils font le meme en vegetarien?
Eh non Vincent, si tu veux du veg, il faudra faire régime : ne boire que la soupe et manger le pebre avec du pain ! En partant, j’avais l’intention de transformer toutes les recettes du monde en « recettes équilibrées » mais je crois que c’est une entreprise quelque peu hasardeuse…
Toujours aussi sympa à lire.
On voyage avec vous, ça fait du bien.
Ce soir, c’est théatre ma Chloé… tu nous manques… Le groupe a complétement été chamboulé; Il ne reste que Gwen et moi. La moyenne d’âge doit être de 42 à 45 ans. Nous sommes 12.
On attend ton retour. En entendant, profite, profite et fais nous rêver !!