Mendoza est l’une des destinations que tous les routards que nous avons croisés nous ont ardemment conseillée. Vignobles réputés, viande excellente, ce sont les papilles qui parlaient ! Non loin s’étend la Cordillère des Andes, blanche et majestueuse. Il ne nous a pas fallu davantage d’arguments pour planifier l’escapade.
En route vers Mendoza
De Santiago, nous mettrons un peu plus de 8 heures en bus pour atteindre Mendoza en Argentine, mais nous sommes récompensés par la beauté des paysages en traversant la Cordillère des Andes. Sur la route à peine déneigée, le bus grimpe jusqu’à 4000 mètres d’altitude. Les montagnes autour de nous sont magnifiques ! Si hautes et toutes blanches. On aperçoit des pistes de ski. Nous aussi, nous nous serions bien arrêtés là pour contempler le spectacle… mais le bus continue et la route redescend. On arrive à Mendoza dans l’après-midi.
L’économie est mal en point en ce moment en Argentine et le taux de change dans les banques n’est pas très avantageux. En rue, de nombreux argentins proposent de changer des dollars américains en monnaie argentine pour un meilleur taux. C’est ainsi qu’on se procure nos premiers pesos.
Visite de la ville
L’Hostel Empedrado où nous avons réservé une nuit est une auberge de jeunesse. Cuisine, salle à manger commune, petit déjeuner en self-service, salon de télévision, wifi et ordinateurs à disposition, tout est prévu pour les routards. Nous occupons un lit superposé dans une chambre étroite rien que pour nous. Mais nous ne nous y attardons pas, il reste encore quelques heures pour profiter de la ville avant la tombée de la nuit !
Quatre petites places bordent la Place des Armes – dite aussi Plaza de la Independencia – à égale distance les unes des autres. Nous commençons par la Plaza San Martin, au Nord-Est de la ville, du nom du général argentin qui a mené le Chili et le Pérou vers l’indépendance. Une statue de lui sur son cheval au centre de la place lui rend hommage. Les trois autres places, España, Italia et Chile ont été construites lors de la ré-urbanisation de la ville, après le terrible tremblement de terre de 1861.
Aux alentours de Mendoza
Au départ de Mendoza, de nombreuses excursions sont proposées sous forme de visite guidée, transport inclus. Bodegas, sources thermales, ski, rafting… Pour celle qui nous tente le plus – trekking dans la Cordillère des Andes – on comprend finalement que le circuit se fait en bus, ponctué uniquement par des arrêts photos et une « petite marche courte et facile ». Apparemment il est impossible de randonner en cette période à cause de la neige… En attendant de prendre une décision, nous nous rendons à notre nouvelle auberge, Alojarse en Mendoza, bien situé au centre ville.
Alicia et son mari tiennent un Bed & Breakfast dans leur grande maison. Plus qu’un lieu de repos, c’est aussi un lieu de partage. Alicia est de précieux conseils et tombe à pic ! Selon elle, les tours n’en valent pas la peine. Mieux vaut prendre un bus de ligne et organiser son excursion soi-même. Puisque la Cordillère se situe entre Mendoza et Santiago, autant en profiter pour y faire escale lors de notre retour au Chili. On pourra ainsi jouir pleinement des paysages et nous éviterons de longues heures de bus supplémentaires.
En attendant, nous projetons de partir dès le lendemain faire la route des vins à vélo. L’Argentine est de plus en plus reconnue pour ses vins de qualité, faut qu’on les goûte ! Avant de sortir dîner, nous passons d’ailleurs un bon moment avec Alicia autour d’un Malbec.
Bodegas à vélo
Nous imaginions une balade tranquille le long des vignes, mais c’est malheureusement une route très fréquentée qui mène aux différents domaines. De plus, la route est étroite et les voitures roulent très vite. Ce n’est pas très sécurisant de sentir ainsi de gros camions frôler nos roues… Mais ce sera le seul bémol de la journée : il faut beau, bien plus chaud qu’à Mendoza – on comprend pourquoi la vigne pousse si bien – et on dégustera de petites merveilles !
Ici, les domaines font payer la dégustation. Tant pis, nous n’en visiterons qu’un : ce sera une route des vins un peu tronquée ! Contrairement à la France qui classe plutôt ses vins selon les lieux de production (côtes du Rhône, Bordeaux…), l’Argentine les différencie en fonction de leur cépage (cabernet sauvignon, syrah…). Nous choisissons le domaine Familia di Tommaso, nous ayant été recommandé à deux reprises. On y apprend que les vignes sont irriguées à l’eau des glaciers, grâce à un système de canaux et de bassins basé sur celui des Incas. Nous goûtons notamment un Cabernet Sauvignon, un Torrontès, cépage de vin blanc très aromatique aux goûts d’agrumes, et un Malbec, rouge tannique. Ce dernier a un puissant nez de vanille naturelle et c’est bien la première fois que je suis capable de déceler ainsi un arôme. Nous repartons avec deux bouteilles… Ce sont des vins qui valent vraiment le détour, malheureusement l’exportation, trop coûteuse, est plutôt faible.
Les oliviers aussi se plaisent bien ici. D’ailleurs des fabriques d’huile d’olive offrent des prestations similaires. On visite l’une d’elles qui vend également des produits à base d’autres fruits, des liqueurs et du chocolat.
La cuisine d’Argentine
Outre le vin, on a l’occasion de tester d’autres spécialités. L’Argentine est notamment connue pour sa bonne viande de bœuf. Les parillada sont aussi proposées dans de nombreux restaurants. Pas de chance, ceux que nous testerons durant ces trois jours à Mendoza ne sauront pas nous enthousiasmer. Heureusement, nous serons conquis plus tard par un excellent bife à Bariloche. Côté sucrerie, on goûte au délicieux dulce de leche, appelé manjar au Chili, et aux alfajores, composition de deux biscuits sablés collés l’un à l’autre au moyen d’une ganache.
Départ vers la Cordillère des Andes
Le lendemain, Alicia nous a préparé un délicieux petit déjeuner bien garni : salade de fruits frais, pain grillé, dulce de leche et facturas – des viennoiseries extras.
Nous emprunterons exactement la même route qu’à l’aller pour rejoindre Santiago où notre prochain vol nous attend, mais cette fois-ci, on s’arrêtera en route pour apprécier à loisir l’Aconcagua, le plus haut sommet de l’Amérique du Sud !
J’ai eu la chance d’aller à Buenos Aires en juin dernier. Dommage que vous n’ayez pas eu le temps d’aller la visiter car la ville est vraiment jolie. Je me rappelle bien de leur vins et de leur foison de viandes grillées sur d’interminables brochettes (à volonté… BURP !!);
Mais le pays est géant ! C’est vrai !
Bon voyage
Salut Denis!
Si si, nous avons été plus tard à Buenos Aires. Disons que l’Argentine et le Chili sont tellement étendus que les deux se visitent ensemble en traversant plusieurs fois la frontière! Nous sommes descendus tout au sud pour remonter ensuite à Buenos Aires et finir à Iguazu. Il ne nous reste plus qu’à écrire les articles correspondants! 🙂 A très bientôt!
Murvin
Splendide.
Mendoza, ça me fait penser au cités d’or
Haha,
Je me suis fait la même réflexion, par contre pas de Zia et Esteban… (mais c’est peut-être Chloé et Murvin à la recherche des cités perdues…)
Murvin
Hello,
Dites-moi, je viens de voir un détail sur votre logo: il y a 2 personnes sur la planete + 1 lutin – vous nous cachez qqch?
Bises de France
hahaha!
Tu as l’oeil Vincent, mais nous sommes à la limite du poids, pas d’autre voyageur avec nous pour le moment…
Par contre, c’est notre mascotte Moris … un petit dodo au grand bec qu’on amène dans tous les lieux que l’on visite, un peu comme le nain d’Amélie Poulain! 🙂
Il va bientôt se révéler au grand public (probablement en décembre lorsqu’on repasse par son île natale)
Tchao!
Murvin
Et vous n’avez pas skié? 🙂
Enfin snowboard pour Mr Boodhoo!
Bisous!
héhé, non ce n’était pas au programme, d’autant plus qu’on était pas équipé en vêtements de ski. Pas de place dans la maison sur le dos 🙂
@ bientôt!