Rajasthan I – Bikaner, le désert du Thar et Jaisalmer

Rajasthan I – Bikaner, le désert du Thar et Jaisalmer

Le Rajasthan, qui signifie “Terre des Rois”, est une destination que nous attendions avec beaucoup d’impatience dans ce tour du monde. L’Inde nous avait déjà surpris avec ses petits coins de paradis, et ce que nous allons découvrir est un véritable retour dans le passé, une immersion culturelle grandiose dans ce royaume. L’expérience d’être seuls dans le désert du Thar demeure aussi un moment fort du voyage. Découvrez cette première partie de nos carnets de voyage en compagnie des maharajas.

De Delhi au Rajasthan

Pour ce tour du Rajasthan, nous avons choisi la voiture pour être le plus flexible possible, indépendants des horaires et réservations de train – nous en avons eu un petit aperçu en Inde du Sud – ou de bus. Dans cette région qui évoque les contes des mille et une nuits, ce voyage sera aussi synonyme de plaisir! Chloé en rêve depuis longtemps, alors je lui ai concocté un programme sur mesure, et très rythmé. Pendant notre dimanche au Cambodge, j’avais pris contact avec Ranjeet, directeur de la compagnie Rajasthan Tours, ajustant avec lui itinéraire et budget. Sur place, on pourra encore adapter l’itinéraire si besoin avec Amit, notre chauffeur-guide.

Amit est un jeune homme très sympathique, arrangeant, drôle, qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui connaît cette région presque plus que son Punjab natal. Nous échangeons en anglais, qu’il a appris sur le tas, au fil de ses pérégrinations avec ses clients. Amit est Sikh, comme la plupart des Punjabi et très pieux. Chaque matin, nous commençons la journée par quelques musiques religieuses sikhes et des chansons Punjabi très entraînantes qu’il passe en boucle dans la voiture. Amit a maintenant sa propre voiture et organise lui-même ses tours du Rajasthan. Vous pouvez le contacter via son site internet Amit Tours.

Inde - Rajasthan tours

Notre première journée au départ de New Delhi sera la plus longue pour atteindre le Rajasthan : 10h de route. Amit conduit à l’indienne, mais bien. En revanche, les chauffeurs que nous croisons nous causent plusieurs frayeurs, dépassant sans regarder et se rabattant in extremis. Pour notre premier stop Amit s’arrête dans une petite pâtisserie indienne où il nous fait découvrir les peda – à prononcer « pera », gâteaux au lait et à la cardamome, présentés ici ovales avec deux creux en leur milieu, formés avec l’index et le majeur! Pour moi qui suis habitué aux pâtisseries indiennes à Maurice, c’est un délice! Chloé, en revanche, n’en est pas fan.

On arrive aux premières bornes de péage. Comme les employés n’ont pas assez de monnaie, ils rendent la différence en snacks! De même, Amit complètera à son tour le prochain paiement par un paquet de chips… Incredible India!

Halte déjeuner à Mandawa : masala chicken, aloo mutter, rotis. Déjà, quelques havelis nous donnent un avant-goût de ce qui nous attend durant les prochains jours. Ces grandes maisons ont appartenu à des maharajas, des ministres ou de riches familles. On en trouve encore un peu partout au Rajasthan, converties pour la plupart en hôtels.

Inde - Rajasthan roadtrip chai

Nous poursuivons la route jusqu’à Bikaner, nous arrêtant uniquement pour des petites pauses chai – thé au lait très sucré parfois additionné de cardamome, gingembre ou autres épices – en bord de route.

Bikaner et Deshnok

Bikaner se cache derrière deux grandes portes que nous franchissons à la nuit tombée. Se dessine alors le fort Junagarh, impressionnant. Nous logeons juste en face dans un haveli digne d’un conte de fées.

Inde - Rajasthan haveli

Plus qu’une grande maison, c’est un petit palais! Déjà, l’espace réception nous enchante : une lumière tamisée, des portraits d’époque aux murs, de vieux meubles, un ancien livre contant l’histoire des maharajas, des tentures colorées… La salle à manger est également somptueuse.

India - Rajasthan food

Nous avons droit à un repas copieux et très varié: papad, soupe maison, poulet masala, riz basmati au cumin, pomme de terre à la cannelle, mixed vegetables, chapatis et en dessert gulab jamoon! Après le diner, on se balade dans les jardins et coursives du palais joliment éclairé.

Inde - Bikaner palais maharaja

Ces havelis du Rajasthan nous rappellent énormément les riads du Maroc : couleur rouge des briques, encadrements de porte et fenêtres ouvragés, multiples cours intérieures. Splendide! Notre chambre dans les tons parmes n’est pas en reste. Le lit à baldaquin, le grand miroir sculpté de dorures et les photos de maharajas à moustache en turban et robe blanche nous entraînent dans des rêves impériaux.

Inde - Bikaner dejeuner

Le lendemain, le petit déjeuner est bien moins appétissant que la veille et pas du tout traditionnel… Pain, beurre, confiture! La belle lumière matinale dans le jardin compense la gastronomie.

Nous commençons la journée par la visite du temple de la déesse Kurni Mata à Deshnok.

India - Deshnok rats in templeIl est célèbre pour ses milliers de rats, dont les rares blancs seraient la réincarnation de la déesse elle-même et de ses conteurs et poètes. La légende raconte que l’avenir spirituel de celui qui a la chance de voir l’un d’eux sera prometteur. Pour cela, il a fallu nous allonger et tendre le cou pour en dégoter un sous un escalier!

On dit aussi que si un rat vient trottiner sur vos pieds, la chance vous accompagnera. Je fus l’un de ces bienheureux !

Sachez en passant que mes pieds étaient nus, puisqu’on se déchausse dans les temples…

Inde - Deshnok Kurni Mata temple

Le destin rempli de bonnes augures pour la suite du voyage au Rajasthan, nous poursuivons notre visite par Junagarh, le fort de Bikaner.

Inde - Bikaner Fort Junagarh

C’est sublime et somptueux, les qualificatifs me manquent un peu pour décrire ces constructions surdimensionnées. Malgré sa taille imposante, Junagarh est finement travaillé, bien préservé et respire l’histoire des maharajas. Les terrasses offrent de beaux panoramas sur les cours intérieures, les jardins et la ville tout autour.

Inde - Bikaner palais

Les jhalis ou moucharabiehs sont d’une finesse incroyable.

Inde - Bikaner jhalis moucharabieh

Ce sont des fenêtres ajourées, taillées dans la pierre ou le bois permettant aux femmes d’observer la cour ou d’autres pièces sans être vues. Un top choice du Rajasthan!

Le désert du Thar

Inde - Thar dromadaire

On déjeune d’un chicken tandoori accompagné de garlic naan et raita au concombre avant de nous rendre chez Vijay avec qui l’on a rendez-vous pour une sortie dans le désert du Thar. Nous sommes accueillis avec un bon masala chai. Une jeep nous emmène d’abord dans un village de chameliers où l’on fait la connaissance de nos montures et de Mahendar notre guide-chamelier.

Inde - balade chameau Thar

Nous nous laissons porter chacun par notre chameau pendant plus de deux heures, traversant tout d’abord des champs très verts puis des régions plus sablonneuses et arides. Il y a cependant toujours quelques arbustes sauvages. Le désert ressemble un peu au centre de l’Australie autour d’Uluru. Ce ne sont pas les dunes de sable doré du Sahara!

Inde - Thar paysage desert

Il faut quelques prouesses techniques pour arriver à prendre une photo pendant que l’on marche car j’ai à la fois besoin de mes deux mains pour stabiliser l’appareil… et pour m’accrocher à mon fidèle destrier. Quelques antilopes et des renards nous regardent timidement passer.

Inde - Thar photographe voyage

Inde - Thar antilope

Nous atteignons notre point de campement pour le coucher du soleil que nous contemplons avec les biscuits indiens Parle-G recommandés par Amit et un éternel chai, dont je commence à percevoir les petits secrets de fabrication et les nuances d’épices! Je suis admiratif devant les images que nous offre le soleil qui se couche sur les terres du Rajasthan.

Inde - desert Rajasthan soleil

On apprécie le silence. De temps en temps, le bruit du vent traversant les petites feuilles de la végétation et le blatèrement des chameaux s’évanouissent autour de nous. Nous voulions de l’espace et personne à des kilomètres à la ronde, nous sommes servis!

Les deux chameliers et l’aide de camp montent l’unique tente et se mettent à la cuisine. Mahendar nous a emmené une petite table et deux tabourets. A la lueur d’une bougie, nous écrivons nos mémoires, inspirés par l’imposante étendue autour de nous.

Inde - desert du Thar

Une fois le soleil couché, la température chute; la nuit va être fraîche. Mahendar allume un feu que je me charge d’alimenter avec du bois ramassé aux alentours pendant qu’il prépare notre repas.

Inde - night in desert Thar

Je propose que nous mangions ensemble, mais il refuse : nous d’abord et lui ensuite, c’est comme ça, je n’insiste pas. Le repas est très simple mais très bon, comme toujours : chapatis et deux cari de légumes, aloo mutter (pommes de terre et petits pois) et gobi (chou-fleur).

Nous discutons avec Mahendar autour du feu. Lui-même ne comprend pas comment on s’est arrangé pour n’être que tous les deux alors qu’il y a généralement plus de demandes. Sans doute un coup des rats blancs du temple de Kurni Mata. Nous ne tardons pas à aller nous coucher, on veut être prêt pour le lever de soleil le lendemain ! Pendant la nuit, le vent se lève et fait claquer le double toit. La puissance du vent redouble, je sors attacher ce que je peux avec ce que j’ai. Au loin je crois voir quelques lampes vacillantes et entendre le son des percussions et d’un genre de violon portés par le vent. Je m’engouffre à nouveau dans la tente sous les couvertures épaisses et finis par me rendormir.

Vers 6 heures, je suis sur pied, bien décidé à attraper les premiers rayons de soleil.

Inde - Thar lever de soleil

Assis sur mon petit tabouret, je me ressource encore de ce silence jusqu’à ce que le soleil et Chloé apparaissent au même moment. Les couleurs sont magnifiques. Notre petite balade matinale nous fait découvrir des traces fraîches d’oiseaux et de serpents dans le sable.

Inde - Thar serpents desert

Nous avons droit à du porridge de boulghour au petit-déjeuner… Sucres lents, indice glycémique bas, Mahendar vient de gagner ses galons auprès de la diététicienne!

Nous profitons encore un peu du paysage et levons le camp. Cette fois, nous sommes tous les deux sur un seul chameau, mais la marche est moins longue que la veille. Nous arrivons dans un premier village où nous attendons la jeep. Chloé est le centre d’attention des écoliers du village. Au retour, nous discutons avec Vijay et sa femme de nos impressions du désert du Thar. Ce genre d’expérience dans ce tour du monde est très simple, mais extrêmement puissante dans la réflexion sur soi. Dans notre précédente vie, combien de fois avons-nous eu l’occasion d’être seul avec nos pensées pendant des heures, sans être dérangé, sans signaux extérieurs?

De Bikaner à Jaisalmer

C’est revigorés par ces dernières 24 heures presque mystiques que nous revoyons Amit. Il craint que nous n’ayions pas assez profité du désert du Thar du fait que nous étions seuls. Pour lui, faire partie d’un grand groupe de touristes et chanter et danser autour du feu lui paraît bien plus sympa! On le rassure, nos désirs ne sont pas les mêmes. Ces mascarades pour toutous, très peu pour nous!

Il nous propose d’aller dans un temple sikh qui se trouve sur le chemin où il souhaiterait se recueillir. Nous acceptons avec plaisir : c’est l’occasion d’en apprendre un peu plus, d’autant plus qu’Amit est avide de nous faire découvrir sa culture. Les gurus qui se sont succédé ont laissé un livre sacré avec tous leurs enseignements. Les Sikhs respectent 5 règles : porter un bracelet en signe d’appartenance au divin, un couteau – en souvenir des persécutions faites à l’encontre de leur religion, un short sous leur dhoti (tissu enroulé à la taille) pour pouvoir mieux se mouvoir en cas de danger, ne pas se couper les cheveux et la barbe et porter un peigne dans leur chevelure, signe de propreté. Nous sommes accueillis par les volontaires du temple qui nous offrent, comme à toute personne entrant dans l’édifice religieux, un repas végétarien simple mais délicieux.

Inde - Jaisalmer temple sikh

La route vers Jaisalmer est des plus ennuyeuses du trajet et nous luttons tous les trois pour ne pas dormir. C’est l’occasion pour moi de tenter de discuter avec Amit en Hindi que je baragouine un peu. Je déblatère à Amit toute une série de phrases toutes faites sorties d’un livre de hindi que j’ai emmené et qui hors contexte en deviennent farfelues : nous partons tous les 3 dans de grands fous rires qui nous tiennent bien éveillés jusqu’à l’arrivée à Jaisalmer. Et quelle arrivée!

Jaisalmer, cité du désert

Petit à petit, le fort de Jaisalmer émerge sur sa colline et sa couleur dorée se confond au loin avec le sable.

Inde - arrivee a Jaisalmer

Nous logeons dans des murs vieux de 300 ans!

Inde - Jaisalmer haveliDepuis la terrasse sur le toit du haveli, on peut apercevoir le fort illuminé dans la nuit noire, ce qui nous donne envie d’une balade nocturne dans Jaisalmer.

Nous passons devant le somptueux hôtel Mandir Palace, dont une partie est encore habitée par les descendants des maharajas. Les étroites rues désertes peu éclairées, empruntées uniquement par quelques rôdeurs, des vaches qu’il faut contourner et des motos lancées à pleine vitesse, contrastent avec l’effervescence de l’après-midi et nous dissuadent de toute flânerie.

Pour la visite de Jaisalmer, Amit nous conseille d’être guidés. Le fort est grand, les ruelles à l’intérieur nombreuses et se ressemblant toutes, nous risquerions de nous perdre et de manquer les plus belles merveilles. C’est Ajay, qui parle un français incertain mais compréhensible, qui s’occupera de nous dévoiler les mystères de la ville dorée, qui doit sa couleur au sable de la région. Nous commençons par le lac Gadi Sagar, où ont lieu encore les fêtes religieuses.

Inde - Jaisalmer Gadi Sagar

Ses eaux sont sacrées comme celles du Gange, on ne pêche donc pas les poissons du lac, au contraire on les nourrit !

Inde - Jaisalmer lac

La grande porte à l’entrée date du 13e ou 14e siècle, les découpages minutieux sont l’œuvre des moghols, plus habiles pour cette tache que les hindous, nous explique le guide.

Inde - Jaisalmer Fort details

Pour entrer dans le fort édifié au 12e siècle, il faut franchir 4 enceintes qui formaient ainsi une quadruple protection contre les envahisseurs. De plus, chaque lourde porte était recouverte de pics visant à dissuader les éléphants exhortés à les enfoncer. Des ruelles étroites et bondées de marchands se détachent de jolies places, des temples jaïns et des havelis, dont la grande Patwa, appartenant à l’époque à 5 frères jaïns.

Inde - Jaisalmer Patwa

Le jaïnisme est une religion issue de l’hindouisme, très stricte, fondée par Mahavira, contemporain de Bouddha, qui a trouvé l’illumination dans cette pratique sévère contrairement à Bouddha qui se situait dans la voie moyenne, ni trop stricte, ni trop laxiste. Certaines maisons portent des inscriptions colorées : c’est le faire-part de mariage de l’un des enfants de la famille. A l’époque on ne distribuait pas de carton, les gens étaient informés en passant devant la maison. Cette tradition a été conservée.

Inde - Jaisalmer faire-part mariage

Lorsque le soleil décline, nous rejoignons Amit qui nous emmène au cénotaphe des maharajas depuis lequel on jouit d’une vue panoramique sur le fort de Jaisalmer.

Inde - Jaisalmer cenotaphe Maharaja

Sa teinte vire du sable, à l’ocre, orangé et rouge avant de s’illuminer quelques minutes après le crépuscule.

Inde - Jaisalmer fort sable

Le soir, nous faisons la connaissance du boss, Ranjeet, que nous n’avions eu jusqu’ici que par mail. Il est sikh aussi, mais contrairement à Amit, il porte le turban et une grande barbe. Peut-être a-t-il aussi, caché sous ses vêtements, un petit poignard? Pour la première fois, Amit nous propose un resto local où il a l’habitude de dîner avec Ranjeet. On hésite, vu tout ce qu’on a pu entendre sur l’hygiène et les risques d’infections bactériennes, mais ils nous assurent tous les deux qu’on peut avoir confiance. Les tables sont en plein air, installées en plein milieu d’une zone artisanale, que nous n’aurions jamais trouvée seuls.

Inde - Jaisalmer diner Rajasthan

Déjà beaucoup de monde, surtout des hommes, et la vision d’une femme, claire de surcroît, intrigue dans cet environnement. Amit choisit le menu : un kaju curry (noix de cajou), son préféré, avec des dholl et des chapatis. Succulent! Et on n’a pas été malade comme pour la salmonellose du Pérou!

En route vers Jodhpur

Inde - Auboodhoomonde RajasthanLe rythme de ce séjour au Rajasthan reste soutenu, comme souvent, durant ce tour du monde, mais est facilité par un brin de confort supplémentaire. Je vois dans les yeux de Chloé que ce qu’elle découvre est conforme voire mieux que ses plus beaux rêves; je suis satisfait aussi, ma petite surprise est plutôt réussie!

Pour notre part, nous quittons Jaisalmer et sa cité sortie des sables, faisons route vers Jodhpur, la cité bleue. Les paysages désertiques, ponctués de quelques arbustes, le ronronnement de la voiture et les musiques sikhs nous bercent doucement. A peine fermons-nous l’oeil que nous sommes réveillés en sursaut par un bruit terrible, violent et soudain…

Je vous en dirai plus au prochain épisode, ne manquez pas Rajasthan II!

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3 Comments

  • Salut Chloé et Murvin,

    C’est super de nous faire découvrir des pays où peu de voyageurs vont. Je ne connaissais pas le Rajasthan et maintenant grâce à votre article, j’ai envie de découvrir ce pays! Il a l’air vraiment beau et vos photos sont superbes!

    A+

    Anne-Laure

  • Bravo Murv ! je me suis régalée à me replonger avec vous au Rajasthan, ses couleurs, ses fastes, sa cuisine … malheureusement, on a raté le porridge au boulghour, ce sera pour la prochaine fois ! 🙂

    • Merci! Pour le porridge, on est expert, on peut le refaire… pour les autres plats, c’est un peu plus compliqué, mais je m’entraîne avec la panoplie d’épices ramenées!

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