Nous sommes donc arrivés en territoire francophone dans la province de Québec. Quelques jours à Montréal et Québec et on s’apprête à faire nos débuts en covoiturage et CouchSurfing. Des premières expériences plus que positives !
Montréal
Ma cousine Shavrina et son mari Karl nous attendent à la sortie du bus – on fait la queue en file indienne pour y monter ! Nous faisons la connaissance de leurs pensionnaires, Pacha, Moquette et Lulu, des chats sans griffes – c’est courant au Canada ! Je ne l’ai pas vue depuis quelques années : on rattrape un peu le temps durant la soirée. Le lendemain, le réveil matinal est difficile. Un petit saut à l’office du tourisme nous fait changer notre plan initial qui était de remonter le fleuve Saint-Laurent jusqu’aux Escoumins et de revenir à Québec par la rive droite. Finalement, pour des raisons de transport, on fera probablement le Saguenay et on passera par Chicoutimi pour revenir. Cela peut changer entre temps, mais la flexibilité est le maître mot dans cette aventure.
Le premier « dîner » ne peut que contenir la fameuse poutine tant mentionnée depuis notre arrivée. C’est au restaurant La Banquise que tous les Montréalais connaissent que nous faisons une entorse à notre régime ! Quoique, voyez par vous-mêmes la salade de crudité à côté… La sauce – dont la composition est aussi secrète que celle de la fricadelle – est plutôt bonne, bien qu’on ne puisse pas réellement identifier son goût. Le cheddar en « crottes » n’est pas trop mal fondu. Mais je suis un peu déçu par les frites « molles » : normales, elles ne semblent pas frites deux fois comme en Belgique !
L’après-midi est consacré au Vieux Montréal. On se balade près du musée de l’érable et du marché Bonsecours. On longe les allées du Vieux Port et de la place de l’Horloge. Puis on rejoint Shavrina et Karl pour fêter l’anniversaire de Karl : sushis et autres mets japonais à volonté. On « soupe » entre 17h et 18h ici, il faudra s’y habituer.
On part de bon matin à l’ascension du Mont-Royal, par le chemin de l’Escarpet. Il fait très humide. Sur le sentier, des escaliers sont aménagés et des écureuils nous dévisagent de loin. D’en haut, nous avons un beau panoramique de la ville qui nous paraît vraiment très étendue et… pleine de buldings !
Nous rejoignons Rudy que je connais de Supaero pour un petit (heu.. gros !) burger-frites… sous une averse. On ne sait jamais quel temps il va faire dans l’heure qui suit en cette saison. On ne s’attarde pas à l’Oratoire Saint-Joseph et on préfère parcourir quelques galeries souterraines, véritables ruelles couvertes et même pavées. Cependant, mettons fin à un mythe : il y a effectivement un réseau important de galeries, mais il n’existe pas un deuxième Montréal complètement enfoui sous terre !
La soirée n’est pas longue et on décide de prendre notre journée de repos le lendemain, et de préparer un peu la suite du voyage. C’est bon de pouvoir choisir son dimanche quand on veut…
Le covoiturage
On décide d’aller à Québec en covoiturage, plutôt qu’en bus ou train. En effet, le train est plutôt onéreux, comparé à la France et c’est le covoiturage qui affiche les meilleurs prix ! Deux sites internet proposent de mettre en relation des conducteurs et des passagers. Il y a Allostop et Amigoexpress. Les trajets qui nous intéressent sont sur Amigo et le fonctionnement nous convient mieux car tout se fait sur internet. Les frais d’inscription sont de 7.5$ à l’année et on doit s’acquitter de 5$ par passager par trajet, en plus du prix demandé par le conducteur. On dégote donc un Montréal – Québec à 15$ par personne pour les 2h30 de trajet. Nous voyageons avec deux québécoises qui nous parlent de la ville de Québec, de ce qu’il faut y faire et nous partagent leurs coins préférés. Après la poutine – et c’est un scandale qu’on l’ait mangée à Montréal, la vraie est à déguster chez Ashton à Québec – , il faudra apparemment goûter à la tourtière et aux 6 pâtes. On se le note pour plus tard.
Le Couchsurfing
Arrivés à Québec, on a rendez-vous avec Roger à la sortie de son lieu de travail, dans la Haute-Ville. Tout comme nous, il est membre du réseau CouchSurfing qui compte des millions de membres à travers le monde. Ce concept est très développé dans les villes. Depuis quelques années, on accueille chez nous des personnes de passage sur Toulouse ou on est hébergé lorsqu’on part en voyage. Le principe est simple : on vous prête une chambre, un canapé, un matelas par terre ou un bout de jardin pour passer la nuit. Et tout ceci se fait dans la confiance et le partage et le concept est gratuit. On peut faire la cuisine ensemble, des visites ou d’autres activités, tout en suivant les conseils de l’habitant du coin qui nous loge. On fait donc la connaissance de notre hôte sur le trajet en bus jusqu’à chez lui. Il reçoit également ce soir Flavie et Jean-Charles qui commencent un voyage de six mois sur le continent américain. On discute des projets de chacun, de l’expérience des préparatifs, du matériel.
Roger nous indique les sites à voir et nous propose le lendemain de nous emmener tous les quatre en van faire la visite de quelques sites un peu éloignés de Québec : les chutes de Montmorency et la réserve indienne de Wendake.
Québec
Je découvre jusqu’à quel point le CouchSurfing peut nous faire rencontrer des gens généreux et accueillants. En effet, je suis bluffé par la gentillesse de Roger. Il nous emmène le matin dans son van voir l’île d’Orléans et admirer la vue sur Québec. Puis direction les chutes de Montmorency. Dans le van, c’est assez amusant, on échange nos places à chaque arrêt. Flavie commence côté passager, Jean-Charles sur une caisse recouverte d’un coussin, Chloé sur une chaise pliante et moi sur une petite chaise en bois que j’ai vite fait de laisser. On se rend aux chutes qui sont quand même assez vives, mais le temps pluvieux ne favorise pas la balade.
Roger nous amène dans la réserve indienne de Wendake, mais la pluie battante nous fait rebrousser chemin. Pour terminer, nous allons voir les chutes de la Rivière du Serpent. Les chutes, c’est plutôt courant par ici…
Nous décidons de prendre les choses en main avec Flavie et Jean-Charles pour les courses et les repas à venir, même si Roger nous assure qu’il a des réserves ! Le soir, un succulent repas (à moitié mauricien) accompagne nos discussions tournant évidemment autour des voyages, du matériel et des expériences de chacun. C’est convivial et très chaleureux !
Le lendemain matin, Roger nous apprend qu’il a neigé 5 à 10 cm dans le Charlevoix où l’on doit se rendre ensuite. Il nous propose de rester un jour de plus, on pourrait ainsi attendre que la neige fonde et profiter du ciel bleu qui s’annonce enfin pour le jour suivant sur la ville de Québec. Pour l’heure, le ciel est encore tout gris et il pleut ! On se promène du côté de la place d’Armes et du château de Frontenac.
(On triche un peu : la photo est prise le lendemain !). Le vieux Québec est animé et fait penser aux images que je me fais de la France d’autrefois.
Si, de passage à Québec, vous êtes en manque de légumes, Chloé vous conseille un restaurant végétarien (Le Commensal) qui se paie au poids de légumes. Heureusement, depuis peu, le resto est devenu « flexitarien » : j’ai pu manger du poulet et des crevettes, certes il faut bien chercher entre les légumes ! L’après-midi c’est l’occasion d’un musée. On choisit le musée de l’Amérique Française (8$) et en apprenons un peu plus sur les personnages qui ont marqué l’histoire du Québec et de la « Nouvelle-France » : Champlain, Cartier, Trudeau,…
On poursuit ensuite dans le vieux Québec selon un circuit pédestre conseillé dans le guide de l’office du tourisme. Cela nous amène du marché aux fleurs aux abords du vieux port jusqu’à la rue du petit Champlain. On contemple au passage la grande fresque sur un air de Yann Tiersen joué par un musicien de rue, ce qui rend l’ambiance assez mélancolique…
Notre dernier jour à Québec commence par la Citadelle de Québec et on en fait le tour jusqu’aux Plaines d’Abraham qui est l’un des plus grands parcs urbains au monde, sous un soleil radieux. Dans la Haute Ville, après quelques photos autour de la fontaine de Tourny, nous profitons de la visite gratuite du Parlement du Québec (en semaine 14h30, 15h30, 16h30, fermé hors saison la fin de semaine). Nous en apprenons un peu plus sur signification du « Je me souviens » assez énigmatique de la devise québécoise ainsi que le fonctionnement de la législation, non sans humour de notre guide. Nous avons ainsi l’occasion de visiter le Salon Rouge où se tiennent les commissions parlementaires (Le Conseil Législatif) ou les cérémonies de remise de l’Ordre National du Québec et le Salon Bleu où siègent les députés (L’Assemblée Nationale).
On recommande vivement cette visite ! Vous pouvez même contempler un document signé de la main du Roi Soleil en personne ! La façade raconte également l’histoire de Québec avec les effigies de 24 personnages historiques.
On se rend ensuite dans le quartier Limoilou où l’on rejoint Flavie et Jean-Charles pour prendre un verre ensemble dans le seul bar du quartier, le temps d’un petit concert.
Le lendemain matin, nous disons au revoir à Roger. On a décidé de louer une voiture en commun pour mieux visiter la région de Québec, mal desservie par les transports en commun, et donc de continuer encore un peu le voyage ensemble. Quelques coups de fils plus tard, on a fixé notre trajet : nous partirons en bus jusqu’à Baie-Saint-Paul dans le Charlevoix et nous louerons une voiture sur place. Nous avons également de la chance : Claude a accepté de nous accueillir en CouchSurfing et en prime il prête son terrain à Jean-Charles et Flavie pour planter leur tente. Parfait !
C’est donc chargés de nos quatre gros sacs sur le dos et quatre petits sur le ventre que Jean-Charles, Flavie, Chloé et moi partons à la découverte de la région du Charlevoix qui a tant séduit les peintres, les poètes, les écrivains et les musiciens ! Tant mieux car ce voyage est aussi une quête d’inspiration !
Prochain article : Le Charlevoix, le Saguenay et… les baleines !
Coucou les amoureux, merci pour vos compte-rendus détaillés: je m’y plonge avec délices!! I can’t wait to read the next chapter ;-))
Bisous ensoleillés (enfin!!!) de Bruxelles
Carine
Oh! J’ai failli miauler comme un chat quand j’ai lu « On se rend ensuite dans le quartier Limoualou » « Limoilou » Lol !
Mais il y a plus qu’un bar à Limoilou !! Il faudra revenir pour en faire une tournée.. oui…oui!
Bonne continuation!
Roger
Hahaha ! En plus je n’ai pas d’excuse, le nom du bar est écrit en gros devant nos bières ! Je vais le changer dans l’article !
Es-tu sûr qu’il y a plus qu’un bar ? Nous avions eu un peu de mal à le trouver déjà ! 🙂
Ok pour la tournée, lorsqu’on reviendra !
A bientôt !