Les puissantes chutes d’Iguazu

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Après notre 53° Sud à Ushuaïa, nous ne pouvions pas quitter l’Argentine dans ce tour du monde sans avoir vu une merveille de la nature, les chutes d’Iguazu. Situées à la frontière entre l’Argentine et le Brésil et à quelques lieues du Paraguay, c’est un immanquable pour les fans de paysages époustouflants. Vous avez vos capes de pluie ? Allons-y !

Backpacker à Iguazu

Après l’atterrissage à Puerto Iguazu, on a radicalement changé de climat : chaleur humide, végétation tropicale, moustiques et un rythme plus tranquille. A l’hostel Noelia, c’est Juan qui a repris la direction de l’entreprise de sa mère. On mange dans le patio, près de la piscine. La cuisine se fait dehors, ce qui est bien agréable par ce temps. Elle est plutôt sommaire, mais depuis Torres del Paine on est autonome. On se débrouillera donc pour faire une potée géante, nouvelle recette de backpackers que vous retrouverez bientôt sur manger-manger.fr.

C’est un lieu favorable aux échanges avec les autres voyageurs. On y croise pas mal de jeunes français. On comprend que l’hôtel est dans le guide du Routard ! Nous faisons notamment la connaissance d’Eléonore et Lucas qui font un tour du monde de quelques mois. A l’occasion d’une petite bière, nous apprenons qu’ils seront en Nouvelle-Zélande en même temps que nous. Le rendez-vous est pris pour faire un bout de chemin ensemble.

Le lendemain, la météo n’est pas favorable : de gros orages et une pluie diluvienne s’abat sur nous toute la journée. Nous avions prévu un jour de plus dans notre programme, et ce n’était pas de trop avec les climats tropicaux changeants.

Les chutes d’Iguazu : côté argentin

On a bien fait d’attendre, une météo plus clémente s’annonce le lendemain. On arrive vers 11h30 au parc du côté argentin. Un petit chemin mène vers deux options : le circuit supérieur et le circuit inférieur. On se la joue en gradation et suspens et on vous le conseille dans ce sens si vous y allez.

On découvre d’abord les chutes vues du dessus avec un système de passerelles qui permettent d’apprécier leur plongeon vers les bassins inférieurs. Plus on avance, plus les chutes sont grosses. On passe ensuite au circuit inférieur, qui mène davantage près des chutes, ce qui les rend plus spectaculaires. On se souvient notamment de la passerelle près de la chute Bosetti où le mur d’eau nous envoie de violentes rafales (et de grosses gouttes !).

Malgré le poncho, mon pantalon est trempé, mais mes chaussures sont encore sèches ce qui est le plus important pour continuer l’exploration du parc. Je me fais sécher doucement dans le train qui nous conduit au clou de la journée, Garganta del Diablo, la plus grosse chute d’Iguazu. A l’arrivée du train, on la devine au bout de la passerelle : volutes de fumée et grondements terribles.

La vue qui surplombe la chute à seulement quelques mètres est à couper le souffle. De l’autre côté, on aperçoit le drapeau brésilien. La rive opposée est difficile à distinguer tant les gouttes d’eau sont projetées haut dans le ciel.

Les orages de la veille ont eu un double effet : les chutes sont vraiment au top de leur puissance, par contre adieu aux reflets bleutés des cartes postales, ce sont des torrents de boue énormes et rougeâtres qui viennent s’abattre sur les bassins successifs. Mais le soleil étant présent, ses rayons se décomposent en de jolis arcs-en-ciel.

En chemin, on fait la connaissance de petits animaux assez chapardeurs et trop drôles, les coatis !

B&B à Iguazu

Ayant pris goût au logement chez l’habitant depuis Ushuaïa, on décide de passer une nuit à la Casa Yaguarete chez Lorena et Andrea. C’est un peu excentré du centre-ville mais nous sommes hébergés dans une chambre spacieuse avec salle de bain, au milieu d’un grand jardin.

Nous faisons connaissance avec leurs chiens, leurs chats et Lukas le perroquet recueilli suite à un programme de réhabilitation guarani.

Le soir, Lorena et Andrea nous proposent de dîner avec elles dans leur maison. On apprend beaucoup de choses sur la politique du pays, les conditions de vie et les pratiques économiques aux frontières avec le Paraguay et le Brésil.

Et tout ceci en espagnol s’il vous plaît ! Bon, on triche un peu, Lorena parle aussi très bien français et nous traduit lorsque nous sommes noyés…

Et que dire du petit déjeuner ! Sans doute le plus copieux qu’on n’ait jamais mangé : facturas, céréales, pain grillé, petits pains au fromage, œufs au plat, saucisson, jambon, yaourt, fruits, jus de fruit pressé, café, thé … rien que ça.

Andrea nous explique que ses invités ont besoin de manger copieusement pour tenir jusqu’à l’après-midi dans le parc d’Iguazu sans être obligés d’acheter quelque chose sur place, toujours très cher ! Nous confirmons !

Les chutes d’Iguaçu : côté brésilien

On va au Brésil ! Tous les amateurs du ballon rond aimeraient sans doute y aller l’année prochaine. Mince, on a mal choisi notre année ! On passe successivement la douane argentine puis brésilienne. De Puerto Iguazu en Argentine, nous voilà à Foz de Iguaçu au Brésil ! Le temps d’une journée, on passe du peso au real et de l’espagnol au portugais. Le début de la visite commence par une vue panoramique des chutes argentines. C’est impressionnant de se dire qu’on était de l’autre côté la veille.

Le point de vue face aux chutes est totalement différent. On se rend mieux compte des nombreux paliers de chaque chute.

Nous nous rapprochons ensuite des rives en longeant la rivière. A l’approche de la Garganta del Diablo, nous prenons d’abord un ascenseur qui mène au creux d’une chute aux abords de la gorge.

Un peu plus loin, une longue passerelle permet de rentrer à l’intérieur de la gorge et de sentir la Garganta de tout près. C’est géant ! On est bien sûr complètement trempé, mais comme nous n’avions pas prévu de poncho, je m’avance sans T-Shirt et avec le pantalon à séchage ultra-rapide !! Epoustouflant !

En conclusion :

– Côté brésilien ou argentin ? Il faut faire les deux car les points de vue et l’expérience sont différents!  ! Sous un beau soleil, c’est toujours mieux évidemment. N’oubliez pas vos ponchos pour passer sous les chutes !

– Mieux ou moins bien que les chutes du Niagara ? Difficile à dire tant j’ai été conquis par ces dernières au tout début de ce tour du monde, mais la grandeur du site d’Iguazu, sa localisation dans un environnement plus sauvage et naturel et surtout l’expérience d’être à quelques centimètres de la chute font pencher la balance du côté d’Iguazu s’il n’y avait qu’une des deux à faire !

C’est sur les fabuleuses chutes d’Iguazu que se termine notre parcours en Amérique du Sud. Après une escale à l’ïle de Pâques et Tahiti, c’est pour un roadtrip en van que l’on vous donne rendez-vous en Nouvelle-Zélande ! A bientôt !

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